8 femmes d'exception

8 mars 2018

Journée internationale des femmes


Article par Justine Gagnon

Photographies par Avril Franco


La Journée internationale des femmes est fêtée depuis le début du 20e siècle et permet de mettre de l’avant la lutte pour les droits des femmes, incluant la réduction des inégalités entre les sexes. Nous avons décidé de profiter de cette journée marquante pour découvrir des femmes au parcours ou à la personnalité exceptionnels. Nous avons ainsi lancé un appel à tous et vous avez répondu en grand nombre. La sélection fut difficile puisque chaque femme est exceptionnelle à sa façon. Les 8 femmes d’exception que nous vous présentons représentent bien, à nos yeux, une variété de femmes fortes, aux facettes multiples. Nous sommes chanceux qu’elles se soient ouvertes à nous pour pouvoir vous inspirer et vous montrer que l’avenir est prometteur.

Nous vous présentons fièrement les 8 femmes d’exception pour le Avril Magazine.

Isabelle Audette

Isabelle Audette

Jessica Beaudoin McNicoll

Jessica Beaudoin McNicoll

Johane Boulanger

Johane Boulanger

Caroline Codsi

Caroline Codsi

Marylin Huet

Marylin Huet

Aïsha Laframboise

Aïsha Laframboise

Marie Michèle Nahas

Marie Michèle Nahas

Kharoll-Ann Souffrant

Kharoll-Ann Souffrant


Isabelle Audette

20 ans
future Étudiante en sciences de la santé en septembre
Influenceuse Instagram
travaille avec son copain à la pharmacie de sa mère

 

« L’accomplissement dont je suis le plus fière est ma perte de poids de 100 livres. Depuis que je suis jeune, j’ai tout le temps été l’enfant qui souffrait d’embonpoint. J’ai eu des membres de ma famille qui m’ont dit: « Ça ne sera pas possible pour toi [de perdre du poids] », mais j’ai réussi, et j’ai réussi par moi-même. »
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Isabelle a grandi dans un quartier défavorisé de Côte-des-Neiges. À l’âge de 8 ans, elle proposait à sa mère de l’aider pour faire un budget afin d’être capable d’avoir le câble et l’internet à la maison. Durant sa jeunesse, elle manquait souvent d’électricité puisque les factures étaient impayées. À l'époque, elle se demandait pourquoi les autres enfants avaient le câble et l'internet mais pas elle. Par contre elle sait maintenant qu'elle a toujours eu l'amour de sa mère, ce qu'elle considère bien plus précieux. 

À l’âge de 15 ans, leur appartement fut déclaré perte totale suite à un bris d’aqueduc. Sa mère et elle perdent tout, faute d’assurance. Isabelle devient donc une adulte à vitesse grand V et travaille de façon acharnée dès l’âge de 18 ans pour remonter la pente. Elle finit par emménager dans un condo avec ses propres sous et y rester avec sa mère. 

En parallèle des problèmes financiers, Isabelle a toujours souffert d’embonpoint. Un jour de 2016, elle décide de se reprendre en main, et après 10 mois intenses de mise en forme et d’alimentation saine, elle réussit à atteindre son objectif de perdre 100 livres. Elle adore à présent cuisiner et transformer des recettes habituellement peu santé en repas sains.

Elle aide aussi les autres en partageant sur sa page Instagram son histoire et en répondant aux questions de ses abonnés.  

« Restez vous-même ! Gardez le sourire, faites ce que vous aimez le plus au monde, n’ayez pas peur de faire des choses qui sortent de l’ordinaire. On est fortes, on est belles, si jamais vous avez un projet, foncez à 120 km/h ! Dans le fond, le plus important c’est de rester soi-même et les portes vont s’ouvrir éventuellement. »
— Souhait d'Isabelle

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Jessica Beaudoin McNicoll

29 ans
Enseignante au niveau primaire
Maman de Julia et Laurence

« La grossesse peut parfois être cruelle pour le corps de la femme et malgré les cicatrices et les vergetures, elle me dit souvent que ces traces sont les plus beaux tatouages que l’on peut avoir. »
— Jean-Daniel, conjoint de Jessica

Lorsque le diagnostic de leucémie de son père a été donné pour la première fois, Jessica n'en avait pas peur, après tout « le plus fort » c'était lui. Même lors d’une rechute plus tard, elle n’y croyait pas vraiment. Ensuite est arrivé le moment où les médecins lui ont annoncé qu’il ne lui restait plus que deux semaines à vivre. C’est là qu’elle a réalisé l’ampleur de la situation. Elle a vécu la colère, « la maladie ça sert à quoi? », mais avec le temps, elle essaie de voir du positif dans cet évènement tragique. Des membres de sa famille se sont rapprochés et elle a elle-même beaucoup grandi en réalisant, grâce à la thérapie, l'impact positif qu'elle a pu avoir sur son père. Ce qui reste pour elle le plus difficile, ce sont toutes les premières fois, comme lorsqu’elle est tombée enceinte de sa première fille peu de temps après.

Aujourd’hui, Jessica parle souvent de son père, grand-papa Benoit, à ses filles. C’est une façon de le faire revivre, un petit souvenir à la fois. Jessica nous explique que « Le deuil est passé, il est quand même accepté, mais il y aura toujours des moments de rechute. […] qui  arrivent souvent à des moments où tu ne t’y attends pas. »  À présent, ses deux filles sont pour elles des « baumes » qui lui « rappellent qu’il y a des choses pires que d’autres ».

Pour le conjoint de Jessica, Jean-Daniel, c’est elle la force unificatrice de la famille. Il l’a vue évoluer, depuis maintenant 11 ans, et la trouve accomplie, comme femme, comme maman, comme amoureuse. Il nous avoue que bien que ses filles soient la plus belle chose au monde pour Jessica, comme plusieurs femmes en congé de maternité, elle vit les difficultés et remises en doute causées par la coupure avec le travail. Toutefois, à les entendre parler ensemble, on comprend tout de suite que leur bonheur prend forme dans toutes les petites beautés quotidiennes que leur apporte la vie en famille. D’ailleurs, Jessica répond doucement à notre question « À quel moment te sens-tu la plus belle ? » par cette phrase toute simple, en regardant Jean-Daniel dans les yeux, « Quand tu me le dis ».

« Être authentique, être fière de ce qu’on est, fière de ce qu’on fait, entre autres à la maison. [En étant mère à la maison], des fois, je trouve ça plate parce que je me dis que je ne fais pas grand chose, mais en même temps je fais beaucoup. Je me dis que je donne ce temps-là pour mes filles, pour qu’elles comprennent un peu la vie. Tout ce qu’on fait au quotidien, je pense que ça nous rend exceptionnelle. Et je souhaite à toutes aussi d’avoir la chance de se le faire dire. »
— Souhait de Jessica

Johane Boulanger

55 ans
Gestionnaire d’un centre d’appels spécialisé en avantages sociaux
Fondatrice de Mission bonheur

« Aujourd’hui ça fait 15 ans que je suis complètement chauve. Je n’ai jamais porté de perruque ou de foulard pour me cacher. Je travaille dans une très grande entreprise, et souvent je dois rencontrer des clients. Je gère près de 100 employés et je suis bien dans ma peau. »
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Dans la jeune trentaine, Johane réalise qu’il lui manque une plaque de cheveux derrière l’oreille gauche. Au fil des semaines, de plus en plus de cheveux disparaissent. Elle reçoit alors un diagnostic auquel elle ne s’attend pas : elle est atteinte d’alopécie, une maladie auto-immunitaire qui cause la perte des cheveux. Ce n’est rien de très grave et c'est facile à guérir selon deux spécialistes. Après huit ans de combat et tous les traitements possibles, elle aura un sursis qui ne durera que deux ans. À ce moment-là, elle décide d’accepter sa différence et de vivre en paix avec son apparence physique. Dans sa recherche de travail, les gens la pensaient atteinte de cancer, et a priori ne l’auraient pas engagée, mais à chaque fois elle était franche et leur disait avec confiance que sa maladie ne l’empêche en rien au travail.

Aujourd’hui, grâce à son entreprise Mission bonheur, elle poursuit un autre rêve, celui de faire une différence par le coaching et des conférences qui aident les femmes à avoir confiance en elles. Lorsque nous l’avons rencontrée, elle nous a dit prôner la liberté et se définir en 3 mots : énergique, positive et belle. Nous sommes définitivement plus que d’accord !

Son positivisme est contagieux et son souhait pour les femmes en cette journée nous interpelle toutes : 

« Soyez bien dans votre peau, car toutes les femmes ont quelque chose de beau en elles, et c’est en focalisant là-dessus, et non sur les complexes auxquels on accorde trop d’importance, que vous réaliserez que vous êtes toutes belles et que ça émane de l’intérieur avant tout. »
— Souhait de Johane

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Caroline Codsi

50 ans
Fondatrice et présidente de La Gouvernance au féminin

« Je souhaite aux femmes qu’on atteigne l’égalité à laquelle on aspire depuis tellement longtemps et dont on est encore loin parce qu’il n’y a que 5% de femmes PDG au Canada dans les 500 plus grandes entreprises.

Je souhaite également que les hommes continuent à soutenir les femmes tel qu’ils le font de plus en plus, puisque s’entourer de femmes [en entreprise] ce n’est pas seulement la chose éthique à faire, c’est meilleur pour notre économie, notre société. La diversité des points de vue permet une meilleure prise de décision, des entreprises plus prospères et une société plus heureuse et juste.  »
— Souhait de Caroline

Caroline Codsi est née à Beyrouth, au Liban. Elle avait 7 ans quand la guerre a commencé et 22 lorsqu’elle s’est terminée. Durant ces 15 années mouvementées, elle a vécu huit déménagements internationaux sur trois continents. Caroline arrive ensuite au Canada, avec de grands espoirs quant à l’égalité des sexes dans les différentes sphères de notre société. Déçue de constater que dans les organes décisionnels, l’égalité n’y est pas tout à fait, elle décide de capitaliser sur les forces qu’elle a développées durant la guerre, soit le courage, la persévérance et la résilience, pour agir et aider la cause.

« L’humain, dans une période de guerre, se montre sous son plus vilain visage. Parce qu’on voit beaucoup de trahison, beaucoup d’égo. Par contre, j’ai également vu des gestes extraordinaires de solidarité, d’entraide et de soutien. On voit le pire et le meilleur de l’humain dans des situations dramatiques. »

Elle fonde La Gouvernance au féminin, un organisme à but non lucratif ayant pour mission de soutenir les femmes dans le développement de leur leadership, leur avancement de carrière et leur accession à des sièges sur des conseils d’administration. Elle a elle-même quitté sa carrière de vice-présidente exécutive de la plus grosse firme d'expertise médicale au Canada afin de pouvoir s’investir dans sa passion de soutenir l’égalité des genres au Canada et partout dans le monde. 

Quand nous lui avons demandé ce qu’il faut pour réussir, en tant que femme, à atteindre des postes importants en entreprise ou pour faire une différence, elle nous a répondu « la passion ».  Il faut être passionnée et arriver à transmettre cette passion aux autres. Caroline aspire justement à cultiver d’autres femmes leaders, qui à leur tour, vont donner envie aux autres d'être des modèles, et d’ainsi mener à ce que nous nous dépassions toutes collectivement.


Marylin Huet

28 ans
Maman à la maison
Représentante pour la compagnie de cosmétiques Younique
Porte-parole  de la Maison Simonne-Monet-Chartrand (Maison d’hébergement pour femmes et enfants victimes de violence conjugale ou vivant diverses difficultés)
Porte-parole de la table de concertation en violence conjugale de Beauce-Etchemin

« [La violence conjugale que] j’ai vécue a été une épreuve très difficile. Je n’ai pas eu le choix de beaucoup travailler sur moi, ce fut ça le plus difficile. J’en suis sortie grandie, beaucoup plus confiante, et aujourd’hui, je peux aider d’autres femmes à s’en sortir. »
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Comme trop de femmes, Marylin a affronté l’enfer de la violence conjugale. De 2010 à 2012, elle avait pour conjoint son agresseur. Il y a 6 formes de violence conjugale et Marylin les a toutes subies, soit la violence verbale, psychologique, physique, sexuelle, sociale et économique.

En 2016, elle met en ligne une vidéo dans laquelle elle explique ce que son ex-conjoint lui a fait subir. Marylin publie cette vidéo, devenue virale, afin de donner le courage aux femmes sous l’emprise d’un conjoint violent de s’en sortir. Après des sévices réduisant sa confiance en soi en miettes, elle en ressort avec bravoure et continue constamment à s’épanouir.

Elle est maintenant une femme entrepreneure et maman. Représentante pour la compagnie Younique, elle participe également à une fondation connexe, par laquelle des centaines de femmes et enfants profitent de réconfort et de soutien professionnel afin de les aider à affronter l’enfer des abus sexuels. À présent, en plus d'être porte-parole de plusieurs organismes luttant contre la violence conjugale, elle désire faire rayonner les femmes par les conseils beauté qu'elle partage et les soins de maquillage qu'elle prodigue. 

« Je souhaite aux femmes de prendre confiance en elles, de ne pas avoir peur. Allez chercher des nouveaux défis ! Parce que plus on travaille sur nous-même, plus on devient épanouie. Je vous souhaite de reprendre du pouvoir sur votre vie. C’est important d’aller chercher toute la confiance et l’estime nécessaires, parce que vous le valez bien ! »
— Souhait de Marylin

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Aïsha Laframboise

30 ans
Esthéticienne et massothérapeute
CoPropriétaire et fondatrice du
Centre Aïsh spa, beauté, bien-être
Ligne de produits naturels Aïsh
Aish image co.

« L’épreuve qui m’a rendue plus forte est de partir en entreprise. J’ai peur à tous les jours, j’ai peur de tomber, du jugement des autres, des critiques, de ne pas être assez bonne. Je me sens souvent imposteur. À 30 ans je me sens vraiment plus forte, et d’avoir une communauté de femmes qui s’encouragent […], ça aide à surmonter ses peurs. »

Aïsha est une femme dynamique, drôle et inspirante. Durant la séance photo, elle nous a charmées avec son sourire contagieux et ses blagues. Elle représente bien l’expression #Girlboss et elle croit en une femme puissante et féminine. On n’arrive plus à la suivre tellement elle a de beaux projets actifs en même temps.

Avec une formation en mode et après avoir travaillé dans le domaine, elle a vécu en quelque sorte une crise existentielle. Alors qu’elle ne savait plus trop quoi faire comme carrière, son grand-père lui rappelle à quel point elle a un talent pour masser. À l’école elle n’arrêtait pas de masser ses amis étudiants. Aisha décide alors d’embarquer dans un avion pour l’Asie, où elle apprend la massothérapie et découvre du même coup plein de produits naturels. En revenant au Québec elle fonde avec ses parents la compagnie de produits naturels Aïsh. Sa mère chimiste crée les mélanges avec elle.

Aujourd’hui, elle lance encore un nouveau projet qui lui tient à coeur et dont elle rêvait secrètement depuis longtemps, mais n’osait pas. Via Aïsh image co., elle veut aider les femmes à s’aimer, par l’image à travers sa lentille. Finalement, nous lui avons demandé son prochain objectif, et c’est d’être maman tout en poursuivant ses projets stimulants. 

« Je souhaite aux femmes le courage d’être 💯 elles-mêmes, authentiques et de briller avec leur talent 💕🙌 »
— Souhait de Aïsha

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Marie Michèle Nahas

Fondatrice des Épices de Marie Michèle
Bénévole et présidente sur le CA pour la Maison Simonne-Monet-Chartrand

« [Ma mère] m’inspire de par sa détermination et son don de soi, mais je crois que ce qui m’inspire le plus, c’est qu’elle ne se laisse pas faire. Tout au long de sa vie, elle s’est levée pour dénoncer des gens qui faisaient des abus de pouvoir, pour elle-même et pour les autres. »
— Stefanie, fille de Marie Michèle

Marie Michèle nous a été présentée par sa fille Stefanie Viens, qui l'a accompagnée lors de l'entrevue. La complicité entre les deux est palpable et je ne peux que rigoler lorsque Stefanie répond à ma demande de décrire sa mère en trois mots en commençant par « têtue ! ». Eh oui, Marie Michèle est « têtue, empathique et rigolote ». Stefanie nous dit aussi que sa mère, avec son parcours particulier, est une vraie battante. Et bien que Marie Michèle avait déjà entendu sa fille le lui dire, elle est touchée qu'elle le fasse en la mettant ainsi devant les projecteurs. 

Le parcours de Marie Michèle commence au Liban. Lorsqu’elle était enfant, elle a dû fuir son pays natal, le Liban, seule, puisque ses parents n’avaient pas encore reçu le visa d’immigration pour le Canada. Du jour au lendemain, en route vers l’Italie et sans avoir eu le temps de dire au revoir à ses amis et à ses proches, elle se retrouve hébergée par son oncle pendant 1 an. À l’âge de 16 ans, elle est enfin réunie avec ses parents à Montréal, mais doit les aider à joindre les deux bouts. Marie Michèle nous avoue ne pas vouloir se rappeler certains moments douloureux de cette période. 

Dans la quarantaine, après la perte de son emploi et au chômage, elle fonde l’entreprise « Les Épices de Marie Michèle » et partage depuis sa passion pour les arômes et saveurs via ses mélanges d'épices maison. Ça n'a pas été de tout repos, au début peu de personnes croyaient en elle, même la famille était un peu sceptique, mais elle était convaincue et persévérante. Elle nous explique que « quand tu veux quelque chose, il n'y a rien ni personne qui peut t'en empêcher.»

La compagnie existe maintenant depuis 17 ans. Il y a des hauts et des bas, mais Marie Michèle n'a pas perdu la flamme, elle se dit bien entourée et y croit encore autant qu'au premier jour. Bien que l'entreprise soit familiale, Stefanie nous avoue à la blague que Marie Michèle reste seule maître dans sa cuisine. 

« Quand vous croyez à votre rêve, ne lâchez pas, foncez ! Même s’il y a des obstacles, parce que c’est sûr qu’il va y en avoir, mais c’est ça qui nous fait grandir. »
— souhait de Marie Michèle

Kharoll-Ann Souffrant

25 ans
Travailleuse sociale
Étudiante, option études féministes, Université McGill
Visage pour l’Alliance canadienne pour la maladie mentale et la santé mentale
Ambassadrice jeunesse pour le 375e anniversaire de la Ville de Montréal
personne s’étant le plus démarquée en 2016 par le Journal de Montréal et ELLE Québec
Prix : Jeune femme de mérite par le Y des femmes de Montréal, le leadership jeunesse du Montreal Community Cares et le prix humanitaire Terry Fox

« Je n’étais pas bien à la maison, je n’étais pas bien à l’école, je n’étais pas bien partout où j’allais. Même si j’ai trouvé ça extrêmement difficile d’avoir un diagnostic de trouble bipolaire à 17 ans, aujourd’hui je vais de mieux en mieux. J’ai retrouvé un contrôle sur ma vie, un sentiment d’apaisement, de bonheur et je me sens à ma place.  »
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Kharoll-Ann s’implique bénévolement depuis l’âge de 12 ans. Elle a à coeur la cause des femmes, notamment celles victimes d’agression sexuelle, ainsi que pour toutes sortes de causes sociales et s'implique beaucoup pour sensibiliser les gens par rapport à la santé mentale, dont elle est personnellement touchée.

Effectivement, durant son enfance, elle souffre de dépression, d'anxiété et subit de l'intimidation à l'école. Sa souffrance perdure, et à 17 ans, elle reçoit un diagnostic de trouble bipolaire. Kharoll-Ann se dit chanceuse d'avoir eu le support de certains professeurs qui croyaient en elle et de ses parents qui voyaient toujours très loin pour elle. C'est pourquoi aujourd'hui elle veut jouer le même rôle pour d'autres, en montrant que c'est possible de se bâtir une vie à son image malgré la maladie. 

En 2015, elle a offert une conférence TEDx intitulée « Le rétablissement en santé mentale, c’est possible », portant sur son propre parcours. Elle continue d’offrir des conférences sur ce sujet depuis afin de susciter l’espoir d’une vie heureuse et épanouie pour ceux qui souffrent comme elle a souffert. Souriante, chaleureuse et posée, Kharoll-Ann nous a inspirées par son témoignage et son empathie palpable.

« Je souhaite aux femmes de trouver leur place, que chacune sente qu’elle est soutenue dans ses choix. Je souhaite aussi aux femmes de la diversité, les femmes racisées, de ne pas s’excuser d’exister et de prendre leur place. Créer des choses à leur image, ne pas toujours être dans l’attente qu’on leur fasse une place, mais plutôt s’imposer. »
— souhait de kharoll-ann


Nous sommes tellement reconnaissantes d'avoir pu rencontrer ces 8 femmes d'exception et qu'elles aient pris le temps de nous partager leurs histoires. Nous espérons vous avoir inspirés à poursuivre la lutte pour l'égalité des sexes et à être fiers de vous.

Vous êtes toutes belles, il suffit de trouver d'où vous pouvez puiser votre force pour faire votre place.

 

Joyeuse journée internationale des femmes !

 

Regardez ici les entrevues de ces 8 femmes exceptionnelles ❤️

Merci spécial à Justine Gagnon pour les entrevues et à T•[REC] Productions le montage de la vidéo ❤️